Rapport d'activités 2021-2022

L'équipe du comité

Cette année encore l’équipe est la même, Céline Lachapelle, Nicole Dumont, Raymonde Lachapelle, Louise Tessier et Nicole Viau. Louise Tessier et Nicole Dumont assument ensemble en co-responsabilité le poste de responsable du comité.

Cela nous permet de séparer les tâches. Malgré la pandémie, motivation, discussion (en zoom et en personne), humour, partage des tâches et intérêt pour les droits des femmes soutiennent notre travail et notre implication.

 

Champs d’intervention retenus

  1. Renforcer le sentiment d'appartenance envers l'Association
  2. Dénoncer la violence faite aux femmes
  3. La solidarité entre les membres
  4.  

Activités réalisées

En cette année de pandémie, nous avons surtout participé à l'écriture de plusieurs textes :

pour le Oyez! Oyez!

En décembre 2021 : pour souligner la commémoration du 6 décembre : Horrible bilan de la violence faite aux femmes en 2021 en dénonçant les féminicides qui ne cessent d'augmenter au Québec.

En mars 2022 : pour souligner la Journée des droits des femmes en expliquant le thème du Collectif du 8 mars et le sens de l'affiche retenue.

 

pour La Petite Feuille

En août 2021 : plusieurs encadrés saviez-vous que pour valoriser la présence et contribution des femmes à notre histoire collective. Elles sont si souvent oubliées...

En janvier 2022 : nous avons produit un document au sujet de la violence faite aux femmes axé sur les féminicides. Nous avons également annoncé notre activité pour souligner la Journée internationale des droits des femmes : S'enchanter , un dîner-conférence tout en musique pour se retrouver dans le cadre d'une pause culturelle après la course aux informations, des combats à mener et des causes à soutenir. Nous avons aussi écrit un hommage à Lucille Lemoignan, décédée le 14 octobre 2021, pour souligner son implication dans le syndicalisme et pour son action au sein de l'AREQ du Vieux-Longueuil. Ce texte a d'ailleurs été reproduit dans le Quoi de neuf du printemps 2022.

Notre activité du 13 avril : S'enchanter a pu se tenir : un dîner-conférence avec Mme Christiane Lampron qui nous a présenté l'oeuvre de Vivaldi : un sursaut de joie en ce beau printemps! Près de 70 personnes ont été présentes pour profiter de ce beau moment de rassemblement au restaurant l'Ancêtre.

 

 

Bilan

La participation et la satisfaction des membres ont été notre motivation à organiser notre activité en solidarité avec la Journée internationale des droits des femmes. Nous avons été restreintes dans nos autres activités cette année mais nous avons pu nous rencontrer à quelques occasions dans le respect des mesures sanitaires mises en place.

 

Projection

Nous suivrons de près le développement de la pandémie. Nous continuerons à contribuer aux parutions du Oyez ! Oyez ! et de La Petite Feuille concernant les enjeux de la violence faite aux femmes. Une activité peut-être à l'automne. Nous prévoyons organiser une autre activité dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes en avril 2023. À suivre...

Au moment de publier ce bilan dans la Petite Feuille, une citation de Simone de Beauvoir tourne dans nos têtes :  "N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."

La Cour Suprême américaine tente de renverser ROE contre WADE qui est un décret historique rendu en 1973 sur la question de la constitutionnalité des lois qui criminalisent ou restreignent l'accès à l'avortement Depuis son adoption par la Cour Suprême de 7 voix contre 2, plusieurs États américains ont toujours tenté de le contourner. Au Québec, la lutte des femmes pour l'avortement libre et gratuit a aidé à consolider un mouvement féministe morcelé. Au Québec, les luttes commencent dans les années 60, durant la Révolution tranquille. En 1988 : La Cour Suprême canadienne décriminalise l’avortement en invoquant la Charte canadienne des droits et libertés de la personne : « Forcer une femme, sous la menace de sanction criminelle, à mener le fœtus à terme (…) est une ingérence profonde à l’égard de son corps et donc une atteinte à la sécurité de sa personne. » Néanmoins, la Cour laisse la possibilité au législateur de restreindre ce droit, en vue de protéger le fœtus (source :CSF ). En 1989, la Cour donnera raison à Chantal Daigle contre Jean-Guy Tremblay et admettra que  « Le fœtus n’est pas compris dans les termes "être humain" employés dans la Charte québécoise. » ce qui signera dans la foulée le droit des femmes sur le contrôle de leur corps.

Aujourd'hui, la Cour Suprême américaine est sur la voie d'annuler ROE contre WADE ! Le libre choix des femmes sur leur corps est la pierre angulaire de la lutte contre l'oppression des femmes depuis 50 ans (et plus encore). Nous nous sentons solidaires des femmes américaines et de leurs alliés. La lutte des femmes n'a pas de frontières et RIEN ne doit être tenu pour acquis.... la preuve nous en est bien donnée, en 2022, plus au Sud de chez nous... si près...

Et la citation de Simone de Beauvoir continue de tourner dans nos têtes... encore et encore !

Nicole Dumont et Louise Tessier
Pour le comité des femmes